Introduction
Tony Le Sauteur
C'est après avoir lu Jèrri Jadis que j'ai vraiment pris conscience de l'importance de la présence de mes ancêtres jèrriais, en Gaspésie. Voilà pourquoi je me suis attardé à traduire (du jèrriais au français), le récit du dernier tour de la Gaspésie effectué durant le milieu des années 1960, par George Le Feuvre, un authentique Jèrriais de Jersey. Le but de ce qu'il appelle lui-même, en jèrriais, san pèlerinnage, était de retracer le plus grand nombre de familles jèrriaises possible et de recueillir les souvenirs des derniers Jèrriais citoyens de la Gaspésie, mais nés à Jersey. Ainsi, j'ai pu mieux comprendre jusqu'à quel point les Jèrriais ont contribué à forger le caractère de cette région.
Que des historiens Québécois en soient arrivés, aujourd'hui, à présenter spontanément mes ancêtres Jèrriais comme des anglais parce qu'ils venaient de Jersey ou de Guernesey, qu'on croyait être des «possessions Britanniques», ou parce qu'ils étaient de religion anglicane, m'horripile au plus au point. C'est bien peu connaître l'histoire de Jersey et des Jèrriais de la Gaspésie. Espérons que le récit de George Le Feuvre leur fera comprendre que mon grand-père, un Jèrriais de la Gaspésie, était, comme tous les Jèrriais de cette époque et comme la plupart des Canadiens français, un nouormand d'race!
Tony Le Sauteur